Flaked, saison 2 : réussite intimiste
Nouvelle saison pour la meilleure série méconnue de Netflix, et nouvelle raison de s'extasier devant cette flamboyante et intimiste réussite.Nouvelle saison pour la meilleure série méconnue de Netflix, et nouvelle raison de s'extasier devant cette flamboyante et intimiste réussite.
Il y a quelques mois, à l'occasion de la mise à disposition de la première saison de Flaked, nous écrivions ceci : "(...) cette première saison, qu’on espère également être la dernière. Pourquoi ? Parce qu’on voudrait que ce petit bijou reste unique, qu’il ne soit jamais sali, jamais moqué. Qu’il n'ait pas l'occasion de décevoir en somme, et s’arrête donc avant qu’il ne soit trop tard. Comme les plus belles histoires d’amour".
Il est sans doute étrange, avec le recul, de souhaiter la fin d'une série séduisante, bouleversante même par endroits, et pourtant, nous aurions aimé qu'il en soit ainsi. Le risque de se perdre, de se répéter, ou tout simplement de se planter, semblait trop grand. La force, la séduction de Flaked, résidait dans son minimalisme (mais jamais de simplisme ici), et donc dans sa volonté de ne jamais en dire trop, en montrer trop. Il fallait donc s'arrêter. Préserver.
Flaked est la série de Will Arnett. Il en incarne chaque épisode, passe derrière la caméra... Flaked est également une réussite pour cela : elle offre à l'acteur jusqu'ici volontiers idiot et monotone une nouvelle gamme, un nouveau terrain de jeu. Il y excelle. Autour de lui, Dennis (David Sullivan), London (magnifique Ruth Kaarney) et Cooler (Georges Basil) sont autant de miroirs de ses échecs et de ses minces et rares réussites. Les six épisodes que compte cette deuxième saison, sont, eux, autant de belles petites histoires, de moments de vie sans prétention, sans disgression, sans faux semblants. La vie, presque la vraie. Rien n'a changé. En 2017, ces histoires sont toujours un peu les nôtres. C'est ce qui les rend si précieuses.
Nico Prat