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On a discuté avec deux génies du supercut de cinéma

Il existe des cinéphiles un peu plus cinéphiles que d’autres. Des mecs capables de regarder en l’espace de quelques jours l’intégralité de la filmographie de Jason Statham.
On a discuté avec deux génies du supercut de cinéma

Ils s’appellent Andy Schneider et Jonathan Britnell, sont américains et créateurs de Burger Fiction. Leurs vidéos jouent avec les codes du cinéma, racontent des petites histoires en piochant dans les grandes. On aime, on en parle. Les deux trentenaires répondent d’une seule voix.


Burger Fiction, ça démarre comment ?


“On s’est rencontré il y a six ans, on bossait tous les deux dans la vidéo, mais sans gagner le moindre centime. On fait ça depuis notre plus jeune âge, et après l’école, on a décidé d’en faire notre carrière. Quand on se retrouvait à bosser dans les mêmes boîtes, on finissait toujours par créer des trucs ensemble, et on adorait ça. On avait le sentiment de faire de meilleures vidéos quand on travaillait tous les deux. Depuis, nous sommes restés amis et on a toujours gardé dans un coin de notre tête l’idée de faire un truc ensemble, un jour”.

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Et cela donne Burger Fiction.


“Le nom est le résultat d’une réflexion commune. Bon, il n’y a pas de grande histoire derrière ce nom non plus. C’était juste un nom plus cool que nos autres idées, donc c’est resté. Quant à l’idée de faire une vidéo par semaine, c’est une nécessité: nous avons besoin de rester créatif et donc de nous imposer un rythme. Une vidéo, chaque semaine, pendant toute l’année 2015, et nous avons même annoncé le projet sur les réseaux sociaux, afin d’être obligés de nous y tenir”.


Comment choisissez-vous les thèmes, et les films ? Vous piochez dans vos souvenirs ? Le nombre d’extraits est plutôt hallucinant.


“Cela varie, vraiment. Parfois, nous avons un feeling, qui devient une idée. Parfois, c’est en traînant sur Internet, tout simplement. Une vidéo comme Movie Kids Have The Best Friends part de nos souvenirs personnels. Pour An Improbable Weapon Supercut, nous avons du faire énormément de recherches sur le web”.

Vous passez combien de temps sur une vidéo ?


“Entre quinze et quarante heures. Disons que résumer une trilogie en 90 secondes ne nous prend pas autant de temps que répertorier tous les coups de poing de Jason Statham en revoyant ses quarante films”.


Certaines vidéos ont été plus difficiles que d’autres ?


“Oui, car on ne sait jamais à quoi ressemblera vraiment une vidéo avant d’être devant notre table de montage. Movie Phone Super Call par exemple, nous savions que ce serait une grande conversation entre plusieurs acteurs et actrices dans différents films. Mais il a fallu trouver le bon rythme. Et regarder 80 films, c’est long, très long”.

Avez-vous besoin d’aimer un film pour en parler ?


“Absolument pas. Mais même quand nous n’aimons pas les films, on peut s’amuser. Par exemple avec The Matrix Trilogy in 90 seconds, nous n’avons passé que très peu de temps sur les deux suites, et beaucoup plus sur le premier, car nous n’aimons pas Matrix 2 et 3. Mais cela ne nous a pas empêché de beaucoup rire en préparant cette vidéo”.


Vous vous souvenez de votre premier coup de coeur cinématographique ?


Andy: “Pour moi, c’est Jurassic Park. J’avais huit ans quand le film est sorti, je suis allé le voir au cinéma avec mon père. Je me souviens encore de l’émerveillement devant ce spectacle créé par Spielberg. j’étais également terrifié”.


Jonathan: “Un été, quand j’étais gamin, mes parents ont loué des films d’Alfred Hitchcock. On les regardait en famille. Nous avons vu chacun de ses films en quelques mois. Fenêtre Sur Cour et Les Oiseaux sont deux de mes films préférés”.


Propos recueillis par Nico Prat

Toutes les vidéos de Burger Fiction sont à voir sur leur site web.