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Zoolander 2 : le retour des débiles

En 2016, tout le monde connaît, de près ou de loin, Derek Zoolander et son fabuleux Blue Steel. Le film est devenu culte, ses dialogues sont récités par coeur, et Bowie nous manque toujours. Pourtant, à sa sortie en 2001, quelques semaines après les
Zoolander 2 : le retour des débiles

En 2016, tout le monde connaît, de près ou de loin, Derek Zoolander et son fabuleux Blue Steel. Le film est devenu culte, ses dialogues sont récités par coeur, et David Bowie nous manque toujours. Pourtant, à sa sortie en 2001, quelques semaines après les attentats du 11 septembre, Zoolander fut moqué, fit un flop, et pas grand monde n’imaginait qu’une suite pourrait voir le jour.


Et pourtant, nous voilà, en 2016, en train d’écrire sur les nouvelles aventures du mannequin crétin et de son pote Hansel, également mannequin, également con. Dans Zoolander 2, écrit par Justin Theroux (qui devait d’ailleurs un temps passer derrière la caméra), des pop stars super belles du monde entier sont assassinées, et Penélope Cruz, en charge de la division mode d’Interpol, mène l’enquête avec les deux compères. Le pitch est aussi débile que ses héros. Et oui, on rigole, beaucoup.

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Il est très facile aujourd’hui de rejuger le premier film à la hausse (la nostalgie fait le boulot) et de voir en Zoolander le métrage annonciateur du selfie et des Kardashian. Mais en 2001, le défi-défilé n’était qu’un jeu de mot à la con, rien de plus. Impossible devant cette suite de miser sur une scène qui pourrait, dans quinze ans, nous faire rire comme au premier jour. Pointer du doigt une époque tout en la définissant, voilà bien une intention que nous ne prêterons pas à Ben Stiller. Pas sur ce film, pas sur cet enchaînement ininterrompu de caméos.

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Et pourtant, Zoolander 2 est une réussite. Parce qu’on rit, encore une fois, et qu’aux dernières nouvelles, il s’agit encore de la fonction première d’une comédie. Conscient de la nécessité de convoquer le passé (Will Ferrell est de retour, Billy Zane aussi), on pourrait croire que Stiller joue la carte de la facilité, par exemple en invitant… Tout le monde, dans de petits rôles, voir très petits. Mais, preuve que le meilleur imitateur de Bruce Springsteen est en pleine possession de ses moyens, ces apparitions, quand elles ne servent pas le récit, deviennent des gags à part entière. On rit de voir ces gens, puis on rit davantage face à la surenchère.

Alors certes, c’est réalisé avec les pieds, c’est grotesque et gênant par moments, et peut-être que ce film sombrera dans l’oubli dès la semaine prochaine. En attendant, le rire est là, le popcorn aussi, et on peut aussi, l’espace de deux heures, ne rien demander de plus au Cinéma.


Nico Prat


Zoolander 2 - Déjà dans les salles