Une nuit avec trois œuvres emblématiques du cinéma de Steven Spielberg

Comme tous les mois, le Max Linder Panorama, cinéma indépendant dans le 9e arrondissement de Paris, a organisé une nuit entièrement dédié à un réalisateur ou à un thème en particulier. Au mois de mars, c'est le très grand Steven Spieberg qui fut mis à l'honneur. Celui qui fait rêver les cinéphiles de génération en génération, sort son très attendu Ready Player One le 28 mars (aujourd'hui). À cette occasion, toute l'équipe du « Max » a travaillé sur un programme des plus rêveur : E.T. l'extra-terrestre, Jurassic Park et A.I : Intelligence Artificielle se sont brillemment succédés.

Les plus courageux attendaient dans la rue depuis quelques heures, sous le froid vif de la capitale. C'est comme ça chaque mois depuis presque dix ans, les amoureux du 7e art se succèdent sur les petits sièges en velour de l'unique salle du mythique cinéma Parisien. Et pour être bien placé il faut prendre son courage à deux mains. Chaque mois les places partent comme des petits pains et c'est presque à chaque fois à guichet fermé que se jouent les trois films. Il faut dire que tout est réuni pour passer une excellente nuit : l'équipe est accueillante et généreuse (café, thé et petit-déjeuner sont offerts ainsi que des cadeaux lors d'un tirage au sort), la salle et son écran grandiose sont idéales et le programme est, à chaque fois, concocté aux petits oignons. 

Ce mois de mars n'a pas échappé aux habitués et aux initiés car Steven Spielberg est une mine de diamants et il ne fut sans doute pas simple pour l'équipe de se mettre d'accord sur la sélection. Dans tous les cas, celle-ci fut de très bonne qualité et le lendemain, sur les réseaux sociaux, les participants ne tarissaient pas d'éloges à son propos. 

C'est donc par E.T. l'extra-terrestre (la copie 4K restaurée de la version de 1982) que la nuit commença. Entre rires et larmes, les émotions fut fortes pour les spectateurs et c'est à peine remis de la séparation d'Elliott et de « l'homme venant de la Lune », d'une pause café nécessaire, que leurs yeux ont de nouveau brillé devant Jurassic Park. Le film emblématique du réalisateur américain a été une (re)découverte pour tous. L'immersion était totale grâce à la qualité de l'image, et du son, qui était excellente. 

Avant de terminer la nuit et de sortir affronter le froid du petit matin, un troisième et dernier film était projeté : A.I : Intelligence Artificielle. Le film, sorti en 2001, ne fait pas partie des favoris au sein du public de Spielberg. Pourtant ce petit bijou de science-fiction regorge des thématiques récurrentes du cinéaste : l'enfance, la famille et l'espoir sont exploités au cœur d'un monde futuriste où l'humanité connait ses plus profonds travers. Pas mal de personnes ont préféré quitter leur siège, pour des raisons diverses tandis que les moins frileux sont restés jusqu'à 8h du matin. 

La transmission est une chose importante au cinéma. Grâce à des structures comme Le Max Linder, les classiques du cinéma grand public sont partagés et vus par le plus grand nombre. C'est une des valeurs fondamentale du 7ème art qui se retrouve parfois en péril.

Pauline MALLET - texte & photos