Created by Richard Schumannfrom the Noun Projecteclair_rocky
Design, Article & Cream
superstylo

9 One Hit Wonders à (re)découvrir

Au cinéma aussi, il est possible de connaître le cruel phénomène du one hit wonder. Un coup d’éclat qui va parler à des milliers de spectateurs, parfois même à la revêche critique, et puis, plus rien.
9 One Hit Wonders à (re)découvrir

Au cinéma aussi, il est possible de connaître le cruel phénomène du one hit wonder. Un coup d’éclat qui va parler à des milliers de spectateurs, parfois même à la revêche critique, et puis, plus rien. On a beaucoup à perdre lorsque l’on est intronisé sur l’autel de la cité des anges. L’angoisse artistique par excellence. Voici 9 one hit wonders à (re)découvrir :  

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Jim Sharman – The Rocky Horror Picture Show (1973)

Peu de films font l’objet d’une telle dévotion. Près de 35 ans après sa sortie, une foule incalculable de fanatiques se pressent encore dans d’obscures salles de cinéma indés, planquant leur portes jarretelles sous leurs fringues anonymes pour se lâcher sur les chansons de l’opéra rock phare des seventies brillamment porté à l’écran par Sharman. Mais évidemment, aucun autre de ses films, pas même la suite du Rocky Horror, Shock Treatment, n’atteindra le même dégré de coolitude sur l’échelle de Richter pop.

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Robin Hardy – The Wicker Man (1973)

Fleuron du cinéma british, voire même du genre horrifique, The Wicker Man suit un sergent de police assez bigot chargé d’enquêter sur la disparition d’une jeune fille au fin fond l’Ecosse, qui se retrouve confronté à une communauté païenne façon secte de Raël. Résultat, un Christopher Lee inoubliable en gourou psychopathe et un film presque polymorphe, flippant, drôle et ésotérique. Robin Hardy est un réalisateur peu prolifique, seulement trois films à son actif, mais un chef d’oeuvre dans le lot.

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Daniel Myrick & Eduardo Sanchez – The Blair Witch Project (1999)

La genèse du phénomène found footage. Si ce n’est sa genèse, son exemple le plus universel. Un investissement minimum et un véritable carton pour le petit film de « reality épouvante » avant gardiste. Mais pas d’éclosion professionnelle pour ses deux réalisateurs, comme restés paumés dans la forêt de Blair. Le pitch : une bande de jeunes (évidemment) se lance dans le tournage d’un docu homemade sur la légende urbaine de leur patelin. Evidemment, ce n’est pas du tout une bonne idée. Attention, il est possible que ce film provoque de légères nausées aux novices du genre.

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Dennis Hopper – Easy Rider (1969)

Film amulette de la génération hippie, Easy Rider, est un trip (dans tous les sens du terme) à fond les ballons dans l’americana hallucinées de la fin des sixties. Dennis Hopper, acteur majeur mué en réalisateur gonzo, y transcende l’état d’esprit wild de cette époque de liberté absolue à travers les tribulations de deux bikers en goguette. Une claque pour les spectateurs. Mais un contre coup façon uppercut pour Hopper, qui, après ça, se perdra un peu en route, niveau réalisation en tout cas.

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Mathieu Kassovitz – La Haine (1995)

Kassovitz et son portrait culte et vitriolé de la jeunesse des banlieues frenchies biberonnée aux répliques des durs à cuire de Scorcese avait réussi l’exploit, malgré un thème très identitaire, à traverser les frontières. Un écho sous titré (l’horreur!) qui lui avait même ouvert les portes d’Hollywood. Un Eldorado cinétique, où, étouffé par des films commandes foireux, il ne parvint pas à trouver une aura filmique à la hauteur de sa Haine.

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Tony Kaye – American History X (1998)

Tony Kaye a pour habitude de s’atteler à des sujets inconfortables. Cette incursion dans le milieu des Néo Nazis ne fait pas exception à la règle. Passionné et intransigeant, il aurait même exigé que son nom n’apparaisse pas au générique du film puisqu’il était insatisfait du choix final des studios concernant le dénouement du film. Quoi qu’il en soit AHX est un film marquant, qui a offert à Edward Norton l’un de ses rôles les plus puissants. Un coup de maître qu’il n’a pas tout à fait réussi à réitérer depuis.

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Paul Brickman – Risky Business (1983)

Risky Business a été l’antichambre de l’ultra stardom pour Tom Cruise. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant pour son réalisateur, Paul Brickman, qui, après son teen movie originel sur les aventures initiatiques d’un gosse de riches livré à lui même dans le cruel monde ultra capitaliste eighties, décide abruptement de se retirer des plateaux. 

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Richard Kelly – Donnie Darko (2001)

Comparé à David Lynch à la sortie du film, Kelly était promis à une brillante carrière. Donnie Darko est une petite perle énigmatique souvent cité parmi les meilleurs films indépendants du 21ème siècle, un acte artistique génial qui devait le mener tout droit vers une canonisation cinéphilique. Mais voilà, après deux massifs échecs commerciaux (Southland Tales, The Box) et la responsabilité scénaristique du très douteux Domino, il est comme qui dirait carbonisé aux yeux des studios. Le one-hit-wonder dans tout ce qu’il y a de plus tragique. 

9-one-hit-wonders-a-redecouvrir

Sean Cunningham – Friday The 13th (1980)

Bien que l’on ne puisse pas lui attribuer la paternité du slasher movie, celle-ci revenant de droit à Sa Majesté Carpenter et son Halloween, Sean Cunnigham peut tout de même prétendre à celle du boom des franchises du sous genre. Cunningham, papa de l’icônique Jason Woorhees, n’en était pas à son premier coup d’essai directorial mais Vendredi 13 fut son premier succès mainstream… et le seul.