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« Black Magick » : un comics ensorcelant

Greg Rucka, auteur de l’excellent « Gotham Central » ou encore « Queen & Country » est de retour avec sa nouvelle série « Black Magick ».
« Black Magick » : un comics ensorcelant

Greg Rucka, auteur de l’excellent « Gotham Central » ou encore « Queen & Country » est de retour avec sa nouvelle série « Black Magick », tout droit sortie des studios Image Comics et éditée en France chez Glénat comme son autre série à succès : « Lazarus ».


Difficile de percer le secret du succès de Greg Rucka, mais il est indéniable que le scénariste californien sait poser des ambiances. « Black Magick » est un savant mélange d’enquête policière et de sorcellerie. Rowan Black, l’héroïne de la série n’est pas une enquêtrice comme les autres, elle possède un don particulier : c’est une magicienne. Si la magie et le surnaturel servent de cadre depuis des années aussi bien dans la littérature que pour le cinéma, « Black Magick » se veut plus dans la lignée des « Sorcières de Salem » d’Arthur Miller que de « Harry Potter ». Ici la magie n’est pas éclatante, elle touche plus à l’intime et se veut le reliquat d’anciennes traditions, qui permettent à ses pratiquants d’influencer les esprits ou de voir ce qui ne peut être vu.

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Tout commence par une prise d’otage qui va amener l’agent Black sur la piste d’une étrange conspiration. L’enquêtrice va plonger au sein d’une cabale qui la vise directement et va mettre ses amis en grand danger. Bien loin des héros costumés, Rucka dévoile petit à petit un background qui dépasse les frontières de la simple enquête policière. En proposant un récit qui s’inspire des mythes païens et qui pioche aussi bien dans la littérature que dans le folklore, le scénariste arrive à nous plonger dans un univers riche et attachant à l’image de son héroïne. 


L’autre point fort du comics tient de sa qualité graphique indéniable. C’est l’artiste Nicola Scott, dessinatrice pour DC comics des « Birds of Prey » et de « Earth 2 », qui s’occupe de façonner l’univers inventé par Rucka et autant dire que l’australienne a du talent à revendre. La finesse de ses traits, le découpage tout autant que le cadrage, arrivent à insuffler de la vie à tous les personnages du comics. Le noir et blanc utilisé ici est associé à des touches infimes de couleur qui permettent à « Black Magick » de poser un marquage visuel caractéristique et diablement efficace.


Savant mélange de genres, « Black Magick » fait partie des très bonnes surprises de cette rentrée 2018. A l’instar de ses autres séries, Rucka propose une aventure qui prend le temps de poser son intrigue et ses personnages. On se laisse envouter par ce récit ésotérique qui regorge de détails et promet une saga ensorcelante.


Christophe BALME

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