Pourquoi Donald Trump est-il remercié au générique de Wall Street 2 ?
En consultant la fiche IMDB du candidat Républicain à la présidentielle américaine, on tombe sur un Special Thanks bien particulier, qui date de 2010, au générique de Wall Street : L'argent ne Dort Jamais, d'Oliver Stone. Mais il n'y apparaît pas.En consultant la fiche IMDB du candidat Républicain à la présidentielle américaine, on tombe sur un Special Thanks bien particulier, qui date de 2010, au générique de Wall Street : L'argent ne Dort Jamais, d'Oliver Stone. Mais il n'y apparaît pas.
Le film est bien loin d'être une réussite, et nous vous conseillons, si ce n'est pas déjà fait, de regarder l'original, le premier Wall Street, avec le grand Michael Douglas et l'immense (à l'époque) Charlie Sheen. Mais au-delà du long, attardons nous sur une anecdote, celle de la participation de Donald Trump au 18ème film du réalisateur américain.
Nous sommes le 25 novembre 2009 et Donald Trump, déjà clown mais pas encore présidentiable, débarque sur le tournage de Wall Street : Money Never Sleeps, aux côtés de Michael Douglas, la légende, et de Shia LaBeouf, futur grande star en devenir. Mais au moment de la sortie du film, un an plus tard, aucune apparition du Trump, rien, si ce n'est un petit remerciement coincé au générique (remerciement sur vous n'avez pas vu, car vous êtes sorti de la salle avant la fin).
Oliver Stone s'en est expliqué dans une récente interview accordée à Variety pour la sortie de son petit dernier, Snowden. Entre deux piques lancées au monde ("les deux candidats sont des menteurs", etc...), il affirme ne pas être intéressé par un éventuel film sur les élections de 2016 (lui qui s'était pourtant attaqué à Bush avec W), et revient donc sur ce caméo disparu en salle de montage : "Il n'était pas mauvais, loin de là, c'est juste que la scène était trop longue".
Dans un autre entretien accordé à Time Magazine, il revient sur cette drôle d'expérience: diriger Trump, mais aussi le vrai Edward Snowden, qui fait une petite apparition dans le film qui raconte son histoire, dans les salles en ce moment : "Je les aime tous les deux d'une certaine, étrange façon. Mais la vraie différence, c'est qu'après chaque prise, Donald se tournait vers moi, en me disant "C'était génial non ?". Je lui répondais que franchement, non. Mais c'est ce qui lui permet d'être là où il est aujourd'hui : une immense confiance en soi".
Si nous n'avons que peu d'informations sur la scène en question, si ce n'est qu'elle se déroulait chez le barbier, Stone, lui, n'est pas avare en anecdotes : "Je rigole, mais il a été adorable. Et pourtant, ça commençait mal, il avait au moins deux pages de demandes, impossible de le shooter de tel côté, ou de telle façon. Mais je lui ai parlé, et tout s'est bien passé. Nous avons fait huit prises, pas neuf. Neuf, c'était trop pour lui, il ne comprenait pas qu'on puisse en faire neuf. Huit, ok, mais pas neuf".
Quant à savoir s'il aurait dû, oui ou non, garder la scène en question: "Je ne pensais pas vraiment à sa candidature à ce moment-là, juste au film. Mais oui, peut-être que j'aurais dû la garder".
Nico Prat