On a vu les deux premiers épisodes de la série Lastman

Lastman continue de se déployer. Après le jeu vidéo Lastfight, un neuvième tome (sur douze), voici venir la série animée. Sans concession, elle sera diffusée dès la fin du mois sur France 4.

Suite aux difficultés de financement, les auteurs, Yves Balak –déjà co-créateur de la BD originale - et Jérémie Perrin, se sont tournés vers Kickstater afin de terminer la série, qu’ils voulaient résolument adulte, techniquement aboutie, sans concession par rapport à l’énorme ambition initiale, et made in France. Nous avons eu la chance de visionner les deux premiers épisodes de douze minutes chacun.

L’histoire se déroule avant celle de la bande-dessinée et compte bien expliquer plusieurs de ses éléments essentiels. Elle met en scène un Richard Aldana rajeuni qui enquête sur l’assassinat de son mentor Dave et se retrouve à devoir protéger la fille  de ce dernier tout en enquêtant sur les responsables de ce bordel.

La série confirme pour le moment les espoirs placés en elle : un rythme incroyable, un vrai sens du découpage et du montage, des dialogues acérés, donnent à Lastman une puissance insoupçonnée. Pas avare en action, le départ se fait déjà en boulet de canon, entre fusillades et bastons à la chorégraphie impeccable. Les références sont là, à la série dessinée –plusieurs indices sur la suite des opérations sont déjà donnés – comme au meilleur de l’animation japonaise, Akira en tête. Un mot également sur l’ambiance sonore, où l’on retrouve à la fois des doubleurs connus –en VF évidemment- qui font un travail étonnant, servi par des dialogues convaincants, une musique qui aide à l’immersion et au rythme mitraillette et enfin des bruitages qui impriment le tempo de l’action.

On ne peut que se réjouir de voir la série diffusée par bloc de six épisodes, tant les cliffhangers semblent frustrants. Partie sur les chapeaux de roue, on espère juste que le reste - 26 épisodes au total - suivra pour faire de cette série le joyau que mérite l’animation française. Début de réponse le 22 novembre.

Boris Biron