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Jurassic Park : du roman au grand écran

A l'occasion de la parution du nouveau Hors Série Rockyrama, consacré intégralement au premier Jurassic Park, nous vous proposons ici un chapitre inédit, consacré aux différences entre le roman de Michael Crichton et le film de Steven Spielberg.
Jurassic Park : du roman au grand écran

A l'occasion de la parution du nouveau Hors Série Rockyrama, consacré intégralement au premier Jurassic Park, nous vous proposons ici un chapitre inédit, consacré aux différences entre le roman de Michael Crichton et le film de Steven Spielberg.


Si Michael Crichton est l’auteur du roman Jurassic Park, il en est également, avec David Koepp, le scénariste de l’adaptation. Une adaptation étant en soit une trahison, Michael Crichton n’hésita pas à laisser derrière lui quantité de scènes et de personnages afin d’épurer son propos, et de livrer ce qui deviendra le blockbuster, qui, selon ses propres estimations, ne reprend finalement que vingt à trente pour cent du contenu de son ouvrage. Voici donc la liste des nombreuses différences entre le livre et le film.

Dès le départ, le long métrage se démarque de son support par la disparition, ou plutôt l’absence totale de mention d’un personnage : Ed Regis. Si, sur pellicule, tout débute avec le transfert d’un raptor et la mort accidentelle d’un des employés du parc, nous présentant au passage le garde chasse Robert Muldoon, sur papier, un raptor attaque bien le pauvre homme, mais ce dernier est ramené sur le continent afin de bénéficier des soins adéquats. Par Ed Regis, qui nous est ici présenté, dès les premières pages. On sait qu’il est le directeur des relations publiques d’InGen, et qu’il est roux. Nous apprenons également, par la suite, qu’il est contraint de jouer le rôle de guide touristique pour nos héros, et aussi, par la force des choses, de babysitter pour Lex et Tim, Hammond n’étant pas exactement dans le roman un grand père exemplaire. Ed Regis, personnage un brin antipathique et peu héroïque, urine dans son pantalon à la vue du T Rex, abandonne les enfants à leur sort, va se cacher derrière un tas de rochers... Si cela vous évoque quelque chose, c’est bien normal : une partie de ses actions et de ses traits de caractère seront finalement attribuées à cette vieille sangsue d’avocat, Donald Gennaro, qui, dans le roman, découvre, horrifié, la jambe d’un Regis passé entre les crocs du T Rex.

Plus tard, dans le film comme dans le roman, nous faisons la connaissance de John Hammond. Figure paternelle vaguement gâteuse chez Spielberg, Dark Walt Disney, selon les propres mots du romancier, chez Crichton. Dans le film, Alan et Ellie mettent à jour le squelette d'un jeune vélociraptor, puis Hammond leur rend visite en hélicoptère, pour les inviter sur son île. Dans le roman, avant la visite du milliardaire, nos deux archéologues reçoivent la visite d'un avocat souhaitant obtenir des informations sur John Hammond, peu avant que ce dernier ne les appelle, afin de leur proposer une visite gratuite de son pharaonique et funeste projet. Sachez-le : le film est particulièrement épuré, mettant de côté, pour le meilleur, bon nombre de sous intrigues et de personnages, afin de resserrer le noyau émotionnel autour d’une poignée de protagonistes, suffisamment nombreux pour remplir la cabine d’un petit hélicoptère de tourisme, mais guère plus.

“Et cela obligera tout le monde à se poser la même question ; comment utiliser ce pouvoir que je détiens ? Or, c'est précisément la question à laquelle la science reconnait ne pas avoir de réponse”

Lewis Dodgson s’échappe du taxi, et rejoint Dennis Nedry dans un restaurant afin de lui remettre une importante somme d'argent. En échange, Dennis Nedry, informaticien, doit lui livrer des embryons de dinosaures viables. La scène, tirée du film, est connue, “Dodgson ! Dodgson est parmi nous, Dodgson est là !” étant devenu, au fil des années, l’un des moments préférés des fans. Une fois l’argent remis, ainsi que la mousse à raser permettant de transporter les embryons, Dodgson disparaît. Le film ne le mentionne plus, et le personnage ne fait pas son retour dans le film de 1997, bien qu’il soit l’un des personnages principaux du roman. Nous ne savons rien, sur grand écran, de celui par qui tout arrive, de l’homme prêt à dépenser une petite fortune pour faire échouer Jurassic Park. Les deux livres, en revanche, ne sont pas avares en narration.

Dans le premier volet, Dodgson a rencontré le conseil d'administration de Biosyn pour discuter de l'opportunité de voler les embryons de dinosaures d'InGen et de les ramener à Biosyn, afin qu'ils puissent eux aussi créer des dinosaures, gagnant au passage du temps, et de l’argent. Un espionnage, et piratage industriel donc. Dodgson rencontre plus tard Dennis Nedry dans un café de l'aéroport de San Francisco. Dans le deuxième volet, The Lost World, parant l’échec de Nedry, Dodgson est parvenu à localiser le Site B d'InGen et à voler des œufs. Il a rassemblé une équipe, au sein de laquelle nous retrouvons Sarah Harding (Julianne Moore dans le long métrage), que Dodgson tente de noyer. Dodgson finira finalement dévoré par des bébés T Rex, après avoir été précipité dans leur nid.

Mais tout cela, nous ne le verrons jamais, Spielberg décidant de mettre en avant un tout autre antagoniste.

“Tous les changements d'importance sont comme la mort. On ne peut voir ce qu'il y a de l'autre côté avant d'y être arrivé”

Ici débute réellement notre périple. La fine équipe, composée de Grant, Sattler, Hammond, Malcolm et Gennaro, prend son envol. Ian Malcolm expose sa théorie du chaos, tout en dragouillant mollement une Ellie un brin gênée. Mince différence : dans le roman, nos aventuriers effectuent un bref arrêt afin d’embarquer Dennis Nedry avec eux. Puis, tout ce beau monde monte dans des Jeeps, et fait la connaissance des créatures. Jusque là, la trame est, plus ou moins, identique. Il en sera d’ailleurs de même au fil des pages suivantes, à quelques minces exceptions. Ainsi, la séquence d’explication du pourquoi du comment Hammond a réussi à recréer des dinosaures est infiniment plus précise et explicite dans le roman, Crichton étant réputé pour apporter grand soin à ses trames scientifiques. Le film, lui, va à l’essentiel, mais jongle avec nos attentes. Lors de la scène du repas des raptors, le livre ne les cache pas dans une fosse, mais les expose à la vue de tous dans un enclos. Grant peut donc dès ce moment se rendre compte de leur technique de chasse, précise, affutée. Enfin, la scène du dîner, située juste après cette scène de la vache sacrifiée, n’existe que dans le film, et sert à exposer, tour à tour, les réticences de chaque consultant, mais aussi les ambitions de Gennaro. Dans le roman, ces réticences s’expriment au gré des pages.

Puis, finalement, débute la visite guidée. Dans le roman, à bord de Toyota Land Cruisers. Dans le film, de Ford Exporer.

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“Je pense que nous ne devons pas nous leurrer sur ce que nous avons fait. Nous n'avons pas recréé le passé. Le passé est révolu, il ne pourra jamais être recréé. Ce que nous avons fait, c'est reconstruire le passé, tout au moins une de ses versions”


Fidèle à sa volonté de ne pas en montrer trop, de doser les craintes et les espoirs du public, tout en mettant en lumière les défauts et contradiction de l’existence même d’un tel parc (“T Rex ne veut pas qu’on le nourrisse, il veut chasser”), Spielberg, lors de cette excursion, ne montre rien. Aucun dilophosaure. Aucun tyrannosaure. Juste des feuillages, et le lourd silence. En revanche, dans le récit, cette visite est une réussite. Nos protagonistes découvrent à la fois le T Rex adulte, mais également son petit, ce qui leur donne matière à s’inquiéter : et s’ils parvenaient à s’échapper ? Une angoisse en chassant une autre, quelques pages et minutes plus loin, le groupe stop en apercevant au loin un dinosaure malade. Un tricératops dans le film, un stégosaure dans le roman. Ellie tente, dans les deux cas, d'en savoir plus sur la cause de la maladie des bêtes, et évoque les baies de l'arbre à chapelet. C’est ici, dans le livre, mais bien plus tard dans le film, que Grant découvre des fragments d'oeufs éclos (de Vélociraptor à l’écrit, espèce non déterminée chez Spielberg). Malcolm, de son côté, prouve à l'aide de la courbe de population des dinosaures de l'île qu'ils se reproduisent malgré le contrôle des naissances exercé par Dr Wu.


“D'un point de vue purement commercial, soulager l'humanité souffrante est une entreprise extrêmement hasardeuse dans laquelle, personnellement, je ne me risquerai jamais”


Là intervient la rupture. Le moment où le roman Jurassic Park devient le film Le Monde Perdu. On le sait, bon nombre d’idées tirées du premier livre ne trouveront leur chemin au cinéma qu’en 1997, ou même chez Joe Johnston pour le troisième volet, en 2001. Dans le film, après avoir passé du temps avec le tricératops, tous les visiteurs, exception faite d’Ellie, reprennent leur trajet vers le centre des visiteurs, repassant ainsi devant l’enclos du tyrannosaure. La tempête menace. Il commence à pleuvoir. Cette séparation du groupe est le signal du déclenchement des catastrophiques évènements, mais c’est le roman qui étend le champs de cette menace : après avoir passé du temps avec le stégosaure, les visiteurs, sauf Ellie, encore une fois, mais également accompagnée de Gennaro, reprennent le trajet de la visite pour revenir, comme dans le film, au centre. Ils sont alors au sud de l'île. Tim aperçoit des vélociraptors sur le bateau en route pour le continent. La position géographique rend impossible la transmission de l'information. Ainsi, des raptors peuvent se rendre sur le continent, une menace exprimée dès les premières pages (totalement ignorée sur l’écran), et personne n’est capable de prévenir l'équipage du bateau.


Après une longue pause causée par la panne électrique, le T-rex s'évade, attaque les voitures, tue Gennaro qui s'enfuit lors de l'attaque. Ian Malcolm est lui blessé en tentant de faire diversion. Ainsi se déroule l’une des scènes les plus impressionnantes, et terrifiantes, du film. Le roman, lui, avance différemment. D’une part, Gennaro étant aux côtés d’Ellie Satler, c’est Ed Regis qui est ici dévoré. Mais il est dévoré par le petit, non l’adulte (scène qui sera également reprise à la toute fin du Monde Perdu au cinéma). De même, si la mère attaque bien les voitures, dans le roman, c’est par hasard que Grant découvre que sa vision est basée sur le mouvement, une information dont dispose déjà Grant dans le film, et à laquelle il doit sa survie. Cependant, dans le roman Le Monde Perdu, un personnage du nom de Richard Levine (omis du film) déclare que cela est faux, et que c’est la pluie qui perturba la vision de la bête. Ian Malcolm, quoi qu’il arrive, finit blessé. Au même moment, Dennis Nedry s’enlise, est attaqué par un dilophosaure, meurt. La scène est la même sur les deux supports, mais est bien plus gore et détaillée dans les pages du roman. Le film, lui, suggère le décès de l’informaticien, hors champs.


“Comme vous l'avez toujours dit, John, poursuivit le généticien, ce parc sera un divertissement. Et le divertissement n'a rien à voir avec la réalité, il en est l'antithèse”


Alexis Murphy apparaît pour la première fois dans le roman sortant d'un hélicoptère avec son frère, plus âgé qu’elle, Tim Murphy. Grant la dévisage, et ne lui donne pas plus de huit ans. Donald Gennaro exprime son indignation : cette visite n’est pas pour les enfants ! Lex accompagne son frère et Ed Regis dans la première voiture. Elle est dépeinte comme une petite fille extrêmement énergique, pour ne pas dire irritante et désagréable, passionnée de sport (ce qui n’arrange rien). Elle déteste les dinosaures et taquine Tim à propos de sa fascination. Bref, Lex est une tête à claque. Tim Murphy est un garçon de onze ans, pas sportif pour un sou, passionné d’ordinateurs. Il se chamaille constamment avec sa soeur, mais n’en oublie pas de prendre soin d’elle, comme un grand frère qu’il est. Il est également un grand admirateur du Dr Grant, et utilisera ses connaissances informatiques pour remettre le parc en état de marche.


Cette différence d’âge, et donc ces modifications de traits de personnalité, influencent directement la suite de l’aventure. Dans le film, Grant se doit d’aller secourir Tim en haut de l'arbre, paralysé par la peur. Dans le roman, Tim, plus âgé, se sort tout seul de la carcasse perchée et retourne sur la route où il retrouve Grant et Lex. Dans le roman, Grant et les enfants se reposent dans un local de maintenance, et non dans un arbre, le paléontologue ayant peur de chuter de haut durant leur sommeil. La scène, dans le film, avec l’apparition majestueuse des longs cous, est infiniment plus poétique.


“Je ne blâme pas les gens pour les erreurs qu'ils commettent, mais qu'ils en assument leurs conséquences !”


John Hammond est, sous la plume de Michael Crichton, un rêveur arrogant. Un homme d’affaire partiellement dénué de sentiments. PDG d'International Genetic Technologies, Inc. et créateur de Jurassic Park, peu intéressé par les avancées scientifiques et bien davantage par son profit personnel. Parfois attachant, souvent colérique, Hammond ne jure que par sa création, mais ne manifeste que peu d’amour pour les créatures. Seuls les dollars l’intéressent. Froid, impitoyable, indifférent aux gens, machiavélique dans ses tentatives de contrôler sa création. Un salaud, en somme.


Dans le film, le traitement qui lui est réservé est tout autre. Affable et gentil et soucieux du bien-être de ses invités, bien qu’il soit naturellement intéressé par la remise d’un rapport positif. Il se soucie également de ses dinosaures, et de son échec. Ce qui donne lieu à l’une des scènes les plus touchantes et emblématiques du film, lorsqu’Hammond et Satler se retrouvent, autour d’une histoire de cirque de puces, d’illusion, et de contrôle. Une scène qui n’existe pas dans le livre, en tout cas pas sous cette forme. En revanche, on peut y lire Henry Wu tentant de convaincre Hammond d’améliorer les dinosaures, en jouant avec leur ADN (ce qui laisse la porte ouverte à Jurassic World, dans lequel le personnage du Dr. Wu fait son retour). Dans une discussion comme dans l’autre, Hammond campe sur ses positions, et refuse d’admettre l’échec de son grand projet, s’accrochant à son rêve.


Jurassic World justement : plus tard, plus loin, Grant, Lex et Tim sont réveillés par un brachiosaure venu se nourrir sur leur arbre. Mans le livre, Grant est réveillé par les cris des enfants, qui chevauchent un bébé tricératops, à l’image de ce que peuvent faire les plus jeunes dans l’une des multiples attractions du film de Colin Trevorrow. D’ailleurs, un bébé tricératops a été construit par l'équipe de Stan Winston pour une scène qui sera finalement abandonnée.


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“C'est l'histoire de l'humanité, poursuivit Malcolm avec un petit rire. Tout le monde sait que cela arrivera, mais pas aussi vite qu'on l'imagine”


A partir de là, le rythme du film s’accélère, jusqu’au dénouement. Les enfants, accompagnés de Grant, doivent escalader la gigantesque clôture entourant le parc. Problème : Ellie relance le générateur, et Tim se retrouve violemment éjecté. Dans le roman, Grant et les enfants doivent traverser un fossé en béton rempli d'eau et escalader la clôture électrifiée éteinte. Puis, s’échapper dans une embarcation les menant dans une immense volière, où le paléontologue constate, au fur et à mesure que l'embarcation s'en rapproche, qu’elle n’est pas en bon état. Poussé par le courant, le canot pneumatique pénètre sous le dôme, dont ils ne parviennent à voir le sommet, plongés dans la brume (une scène qui sera filmée pour le troisième volet). Dans le roman toujours, la clôture n’est pas réellement un obstacle. En effet, après avoir été réinstallée, suite à une grave erreur d’Arnold, elle se trouve de nouveau inactive. Les protagonistes, chez Crichton, ont le triomphe précoce, et ne se rendent compte que trop tard de leur erreur : les raptors sont déjà là. Dans le film, les enfants se réfugient dans la cuisine. Dans le livre, Tim et Lex se cachent dans les bureaux du deuxième étage. La scène de poursuite y est bien plus longue, et bien moins claustrophobique.


Vers la fin de l’aventure littéraire, c’est Tim , et non sa soeur, qui remet le système en ordre.


“Vous êtes encore plus stupide que je ne le pensais. Et je vous prenais déjà pour un idiot de première grandeur”


A partir de là, difficile de retranscrire précisément le chaos final orchestré par Michael Crichton, sans s’essayer à une fastidieuse retranscription bien trop longue que de raison des précédents chapitres. Voici donc, en vrac, ce à quoi vous avez échappé au cinéma : les autorités du Costa Rica ont été alertées des évènements, et se coordonnent donc avec Washington afin de mettre sur pied une expédition de secours. Au même moment, le cargo Anne B., sur lequel trois jeunes vélociraptors ont été découverts et tués par les matelots, fait de nouveau route vers l'île. Un nouveau comptage automatique fait apparaître qu'il n'y a plus que 203 dinosaures repérés sur l'île, soit une baisse de 89 animaux s'expliquant par le fait que les espèces, en l'absence de clôture, se sont mélangées et ont atteint un équilibre entre elles (oui, le temps d’un roman, Crichton ne perd pas de temps).



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Malgré les réticences de Donald Gennaro, qui souhaite laisser la garde nationale se charger du problème des raptors en liberté, Alan Grant insiste pour pénétrer lui-même le nid des créatures. Tim, débrouillard, découvre un stock de grenades. Lex, pendant ce temps, joue avec un bébé raptor, et découvre par la même occasion qu’il a, comme les caméléons, la possibilité de changer de couleur, résultat d’une des trop nombreuses séances de joujou avec l’ADN. Alan Grant, Donald Gennaro, Robert Muldoon et Ellie Sattler suivent en jeep Eugène, le bébé raptor, jusqu'à la partie méridionale d'Isla Nublar, caractérisée par son important volcanisme (idée récupérée pour Jurassic World 2), jusqu'à l'entrée d'un trou dans le sol. Le nid. Gennaro propose que l’on gaze tout, Alan Grant, professionnel, souhaite compter les animaux et les coquilles. Très vite, il réalise qu’il a découvert une colonie. Le décompte effectué, les raptors s’échappent, accompagnés de leurs petits.


“Hammond ressentit une douleur infime, à peine perceptible, quand le petit dinosaure se pencha sur lui pour commencer à lui dévorer le cou”


Plus loin, Hammond, dépossédé de sa création, livré à lui-même, tente de s’enfuir, quand rugit au loin un T Rex. Surpris, il chute, et se blesse, dévalant le flanc d’une colline pour finir le nez dans le ruisseau. Sa cheville droite est cassée. Il ne peut plus bouger. A peine le temps de comprendre que ce cri était un cri enregistré, destiné à faire bondir le public, et diffusé par les enfants sur les hauts parleurs depuis la salle de contrôle, il est trop tard. Il remarque que des procompsognathus l'ont repéré et se dirigent vers lui.


Des hélicoptères militaires apparaissent. L’île est détruite. Des dinosaures ont sans doute survécu, la porte est ouverte à cette éventualité. Hammond est mort. Grant, Sattler et les enfants sont interrogés par les autorités.


Roman : treize décès confirmés et six disparus. Donald Gennaro, Allan Grant, Gerry Harding, Ian Malcolm, Robert Muldoon, Lex Murphy, Tim Murphy, Ellie Sattler survivent. Henri Wu est tué par un vélociraptor.

Film : cinq morts.


Fin.


Nico Prat



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