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Rogue One : un grand film de guerre, et un grand film tout court

Le spin off de la saga Star Wars réalisé par Gareth Edwards est désormais dans les salles, et forcément, tout le monde a un avis, et Rockyrama aussi. Permettez-nous donc d'écrire ici tout le bien que nous pensons de ce film.
Rogue One : un grand film de guerre, et un grand film tout court

Le spin off de la saga Star Wars réalisé par Gareth Edwards est désormais dans les salles, et forcément, tout le monde a un avis, et Rockyrama aussi. Permettez-nous donc d'écrire ici tout le bien que nous pensons de ce film.


Nulle besoin d'une longue introduction, les fans de La Guerre des Etoiles savent ce qu'est Rogue One, les autres n'iront sans doute pas jusqu'à cliquer, écoeurés qu'ils sont par le battage médiatique et la folie furieuse qui accompagne chaque mois de décembre. Pour celles et ceux qui n'ont pas encore eu la chance d'aller voir en salle les aventures de Jyn Erso et de ses mercenaires, quelques mots sur cette fort belle expérience vécue mercredi soir, dans la salle parisienne du Grand Rex, peu après 22h, en compagnie de fans surexcités, parfois déguisés, tous heureux.

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Rogue One n'est pas réellement, pas totalement, un film Star Wars, ce que précise bien l'affiche, qui parle de Star Wars Story, et Lucasfilms, qui met un point d'honneur à clarifier les choses: les spin off se doivent d'être différents. Exit donc le bandeau déroulant d'ouverture. Exit aussi les idées préconçues sur ce que doit ou ne doit pas être un Star Wars. Gareth Edwards a mis en scène un film de guerre d'une noirceur certaine. Bien sûr, nous ne sommes pas dans Voyage au Bout de l'Enfer, mais force est de constater, sans spoiler, que ce film, ces personnages, ont une fin. Nette, précise. De leur naissance sur pellicule à leur échappée, c'est une aventure d'un souffle rarement vu dans la saga, et plus largement, terriblement souhaité sur grand écran, qui anime leur quête.

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Le réalisateur de Monsters a réalisé une épopée fantastique, utilisant toujours intelligemment les codes de l'univers qu'il s'approprie, les références obligées, les justifications chronologiques, et le fan service (qui ne tombe jamais à plat et n'est pas là que pour faire sourire, ou, dans le cas du Grand Rex, applaudir). Rogue One est un film d'une classe folle, d'une beauté rare même dans sa dernière demi-heure, sur la plage. Un film qui n'est qu'une grande montée d'adrénaline, jusqu'à l'assaut final, et ce moment magique, habilement mis en scène et en musique (le score de Michael Giacchino est à ce titre un brillant exemple d'appropriation et de réinterprétation de l'oeuvre de John Williams), où ce spin off rejoint le premier film.


On pourra grogner sur deux ou trois choses, comme l'utilisation de la CGI pour ressuciter certains personnages, imposée par l'histoire. Ou sur Felicity Jones, qui n'a pas le charisme d'une Daisy Ridley et semble par moment subir le film plus qu'elle ne l'incarne. Mais quel casting ! Quel souffle ! Quel plaisir ! Quel hommage !


Dans les années à venir, les kids se retourneront sur "leur saga", celle débutée avec Le Réveil de la Force et qui se poursuit aujourd'hui avec Rogue One. Ce dernier sera, assurément, leur Empire Contre-Attaque. Il en a en tout cas l'ADN. Aux adultes d'être tout aussi reconnaissants.


Nico Prat