Stan Lieber est mort, pourtant Stan Lee est immortel
Si pour les plus jeunes Stan Lee ne représente qu’un vieux papy sympa au travers des divers caméos qu’il a faits chez ses amis les super héros, il est pour les plus vieux une figure unique qui trône dans le paysage des comics depuis 1941.Si pour les plus jeunes Stan Lee ne représente qu’un vieux papy sympa au travers des divers caméos qu’il a faits chez ses amis les super héros, il est pour les plus vieux une figure unique qui trône dans le paysage des comics depuis 1941. Bordel, presque 80 ans depuis ses débuts chez Timely Comics où le jeune Stan allait rencontrer LA légende Jack Kirby, qui allait devenir le frère d’armes avec lequel il allait faire de Marvel Comics la patrie des super héros.
Mais Stan Lee ce n’est pas seulement le créateur des Quatre Fantastiques, de Hulk, de Spider-Man ou des X-Men, Stan Lee c’est aussi une icône populaire qui a traversé toutes les époques. Pour nombre d’entre nous, il était le visage bienveillant des « Strange Spécial Origine » autour desquels ses créations gravitaient. Avant même d’ouvrir les premières pages des Nova et autres Strange, revues mythiques des 80’s, il était là, comme faisant partie du décor. Une figure patriarcale qui investissait les publications de son aura, allant même jusqu’à se représenter dans certains récits. Stan « the Man » et Jack « the King » Kirby, des pseudos qui leur allaient bien, qui les présentaient comme des hommes à part, des héros ayant permis à des millions de gamins d’avoir des étoiles dans les yeux. Si on sait maintenant que le talent de Kirby pouvait, tel Mjolnir, écraser des montages ; Stan était quant à lui le Maître de l’Évolution, capable de s’entourer de talents et de créer des histoires aussi bien à l’échelle humaine que cosmique, pouvant parler des problèmes de cœur d’un ado boutonneux piqué par une araignée, autant que de nous faire visiter la voie lactée sur un surf argenté, moyen de transport le plus cool qui soit, n’en déplaise aux amoureux de la DeLorean.
Stan Lee arrivait à capter l’air du temps, raison pour laquelle la Maison des Idées fut souvent copiée par ses concurrents ; et quand vint le moment de passer la main, impossible pour lui de quitter complètement ce métier auquel il avait un dévoué sa vie. Son ombre plane sur le monde des héros depuis tellement longtemps qu’il est presque impossible de dissocier l’homme de l’icône. Toujours prompt à donner son avis sur le dernier film « d’encapés » qu’il défendait souvent avec un enthousiasme non feint. Il est aussi, par sa simple présence à l’écran, le premier élément constitutif de la fusion des différents univers cinématographiques Marvel, capable de franchir les barrières que Sony, Disney ou la Fox avaient érigées.
Mais voilà, l’homme qui nous a fait croire aux super héros, aux super pouvoirs, est mort. Il reste pourtant présent, derrière la cape de Thor, sous le masque du Dr Doom ou encore dans la paume de Galactus, le dévoreur de mondes. La magie ne mourra pas tant que quelqu’un sera prêt à raconter ses histoires,à nous faire croire que nous pouvons combattre des dieux et vivre parmi les hommes, affronter les discriminations tels des enfants de l’atome où franchir le pont arc-en-ciel en compagnie de Thor.
Aujourd’hui, le premier Vengeur est mort, aujourd’hui Stan Lee est devenu immortel.
Excelsior.
Christophe BALME