Trois bonnes raisons d'aller voir Good Time

Good Time, le nouveau film des frères Safdie, est arrivé dans les salles hier, et nous vous donnons trois bonnes raisons d'aller voir cette petite pépite. Et non, Pattinson n'est pas l'une d'entre elles.

Certes, l'acteur y poursuit son entreprise de déconstruction de son personnage d'icône adolescente pour s'impose, film après film, chaque jour un peu plus, comme l'un des plus grands acteurs de sa génération. Il est, dans Good Time, grand, très grand, dans son rôle de caïd de la loose déterminé à faire libérer, en une nuit, son frère, après un braquage foireux. Outre Pattinson donc, voici trois excellentes raisons d'aller voir Good Time.

Oneohtrix Point Never

Derrière ce nom se cache Daniel Lopatin, musicien bizarre résidant à Brooklyn, et auteur ici d'une bande originale hallucinante et hallucinée. Le 27 mai 2017, Oneohtrix Point Never est rentré chez lui avec le prestigieux Soundtrack Award, qui lui a été remis au Festival de Cannes. Si la BO s'écoute bien sans les images, elles prennent tout leur sens sur grand écran. Austère, poignante, angoissante... Un travail d'orfèvre !

La Ville

New York est une ville de cinéma, et les frères Safdie le savent. De Martin Scorsese à Bad Lieutenant, leurs influences sont multiples, mais se rejoignent autour d'une même vision de la ville : celle qu'on ne voit pas, qu'on ne voit plus, justement. Ils le répètent à longueur d'interviews, la ville qui ne dort jamais continuent d'accoucher de petits mafrats, de bars mal famés... Bien loin des néons de Time Square, Ben et Josh filment leur ville, telle qu'ils la connaissent (mieux que quiconque), et nous plongent la tête la première dans la crasse d'une autre époque. Du moins, c'est ce que nous pensions.

Ben Safdie

Réalisateur du film aux côtés de son frère, Ben y est également acteur, puisque c'est lui qui interprète le personnage du frère attardé mental qui finit en prison. Dès la première scène, il bouffe l'écran. Le regard est vide, les joues sont rouge, la parka est sale... Ben Safdie, second rôle mais pilier de l'histoire, injecte dans cette virée nocturne une désarmante humanité. Si le réalisateur est grand, l'acteur l'est tout autant.