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On a discuté avec le créateur de Deathco

Deathco, c’est l’hallucinant nouveau manga signé Atsushi Kaneko, où se côtoient des tueurs, des gangs, un château, une fillette gothique, et pas mal de grands moments de malaise.
On a discuté avec le créateur de Deathco

Deathco, c’est l’hallucinant nouveau manga signé Atsushi Kaneko, où se côtoient des tueurs, des gangs, beaucoup de flingues, un château et une grosse dame, une fillette gothique, et pas mal de grands moments de malaise.


Deathco, c’est une histoire folle, des personnages fascinants, et en fin de compte, l’un de nos plus gros coups de coeur dessinés du moment. Un gigantesque melting pop ambitieux, à la fois intriguant et terrifiant, fun et terriblement sombre.


On a donc parlé de Deathco avec son papa.

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“Avant Deathco, il y avait deux histoires que je rêvais de dessiner : celle d’un tueur et celle d’une fille gothique déprimée. J’ai donc combiné ces deux idées. L’une des choses qui m’a intéressé dans cette façon de faire a été de donner le rôle d’un tueur à un personnage qui, sur le papier, n’est absolument pas taillé pour”


Deathco est parfois drôle, parfois terrifiant, souvent dingue. On ne sait jamais vraiment quel ton vous souhaitez adopter.


“Dans chacun de mes travaux, je m’efforce de mélanger les genres. Je suis convaincu que c’est une bonne façon d’apporter de la fraîcheur à une histoire et de la rendre encore plus intéressante. Dans le cas de Deathco, on pourrait dire que j’ai contaminé un film de gangsters avec des éléments propres aux films d’horreur”.

 

J’ai tort si je vous dis que je pense à un film de Tarantino ?


“Il y a effectivement beaucoup d’éléments que l’on retrouve dans les films de Tarantino, mais également beaucoup qui n’ont rien à voir”.

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 Savez-vous comment vous souhaitez terminer l’histoire de Deathco ?


“Oui, je connais la fin. En fait, ça dépend des récits : parfois je ne commence à dessiner qu’une fois que je connais tous les détails de l’histoire, mais pour Deathco, j’avance en improvisant vers une fin que j’ai déjà déterminé”.


Peut-on lier Deathco et Wet Moon, ou vos deux oeuvres n’ont rien à voir ?

 

“Ces deux histoires n’ont aucun lien, mais si on devait leur trouver un point commun, ce serait  l’omniprésence de « l’incontrôlable », un thème qui est toujours essentiel dans mon travail”.

 

Ecrire, dessiner, c’est un processus facile pour vous ? Ou vous devez souffrir pour créer ?


“Ecrire, tout comme dessiner, n’est ni facile, ni difficile. Il y a autant de plaisir que de peine à avancer vers un résultat satisfaisant. Mais écrire et dessiner des mangas, c’est un travail qui me semble plus simple qu’aucun autre. Ce doit être celui qui me convient le mieux”


Vous vous souvenez du jour où vous avez pensé que vous vouliez en faire votre boulot ?

 

“Je m’en souviens comme si c’était hier. A la toute fin de mes études, je ne savais encore pas vers quel métier je voulais me diriger, et alors que, allongé dans mon lit, je me laissais aller à toutes sortes de divagations en regardant le plafond, cela m’est soudain apparu comme une évidence. Voilà le cheminement de mes pensées ce jour-là :  « J’aimerais bien faire des films. » « Mais devenir réalisateur, ça a l’air vraiment trop compliqué. » « J’aime bien dessiner. » « Dessiner des mangas, c’est un peu comme faire ses propres films. » « Allez, je deviens mangaka ! » Ce n’est pas un rêve d’enfance, mais bien un choix professionnel.


Propos recueillis par Nico Prat


Deathco - Tomes 1 et 2 disponibles chez Casterman