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Saul Bass, raconté par Dan Perri

D'un côté, Saul Bass, graphiste de légende et bien plus encore (comme nous vous le racontons dans le dernier Rockyrama). De l'autre, Dan Perri. Autre "title sequence designer" de génie. Le second nous parle du premier.
Saul Bass, raconté par Dan Perri

D'un côté, Saul Bass, graphiste de légende et bien plus encore (comme nous vous le racontons dans le dernier Rockyrama). De l'autre, Dan Perri. Autre "title sequence designer" de génie. Le second nous parle du premier.


L'Exorciste, Taxi Driver, Raging Bull, ou encore Y a-t-il un pilote dans l'avion ?. Et puis Star Wars, évidemment. Ces titres, ces typos, parfois devenues logos à part entière, nous les devons à Dan Perri, né à New York en 1945. Comme tout le monde ou presque, il reconnaît sans mal ce qu'il doit à Saul Bass, créateur de génériques (Les Affranchis, Psychose, Spartacus, Carmen Jones...) et d'affiches. La vie et l'oeuvre de Saul Bass sont longuement racontées dans le tout nouveau magazine Rockyrama, désormais disponible en kiosques, en Fnac et en librairies. En bonus, nous avons eu la chance de brièvement discuter avec Dan Perri.


Il se souvient de Saul Bass.

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"J'ai eu l'immense chance d'avoir un professeur d'art plastique au lycée, qui était auparavant un grand ponte de l'industrie publicitaire. Il travaillait sur Madison Avenue à la fin des années 50, et il connaissait tout le monde, chaque patron, chaque designer, chaque graphiste. Et bien évidemment, le meilleur des meilleurs se nommait Saul Bass. J'ai donc entrepris d'étudier son oeuvre, au travers de publications comme Communication Arts, journal fondé en 1959 et consacré aux communications visuelles. Je connaissais le moindre de ses travaux, et évidemment, j'ai été grandement inspiré par son style. Un style unique, épuré, qui se concentrait moins sur l'histoire que sur des éléments purement graphiques. Il était le maître pour distiller l'essentiel, et pour communiquer un maximum d'informations en une image d'une étonnante simplicité. Alors oui, on m'a souvent dit que mon travail faisait grandement pensé au sien, particulièrement sur des films comme L'Exorciste ou Rencontres du Troisième Type. Mais ça me va. Après tout, il a été un mentor. Je porte donc une partie de son style, en permanence. Tout comme je valorise sa relation avec Hitchcock, ou Preminger. Ils travaillaient vraiment en duo, et c'est la relation que j'ai eu par la suite la chance de créer avec Martin Scorsese, Robert Altman, Taylor Hackford, John Schlesinger et Oliver Stone. Bon, après, j'ai vu le seul film que Saul Bass a réalisé, Phase 4, et il faut bien reconnaître que le format long n'était pas vraiment sa force. Il était bien meilleur au moment d'imaginer de puissants plans uniques, comme des éclairs de créativité".


Saul Bass est à l'honneur dans notre nouveau magazine disponible ICI.

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