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L'esprit de Noël, part 1 : Maman, j'ai raté l'avion

Ah, Noël. Les lumières des guirlandes autour du sapin, des jolis cadeaux empaquetés et des home invasion sadiques…
L'esprit de Noël, part 1 : Maman, j'ai raté l'avion

Wanna play a game ?

Ah, Noël. Les lumières des guirlandes autour du sapin, des jolis cadeaux empaquetés et des home invasion sadiques… 14 ans avant les pièges de Jigsaw, Kevin McCallister, jeune tête blonde de 8 ans, profitait de l'inadvertance de sa famille pour rester chez lui et se découvrir un nouvel hobby : la torture médiévale.


Sous des apparences de film familial de fin d'année, Maman j'ai raté l'avion ! reposait les bases du Home Invasion avec un twist qui a depuis inspiré Don't Breathe : et si la personne cambriolée était bien plus dangereuse que les cambrioleurs ?


Les Casseurs Flotteurs, à ne pas confondre avec le groupe éponyme, composé de Marvin et Harry, est un duo comique à la Abbott et Costello, dont le comique de situation repose sur des gags de situation, et plus spécifiquement sur leur souffrance. Comme Wil E. Coyote, plus ils ont mal, plus c'est drôle. Coup de chance pour nous, le petit Kevin se trouve un don pour les pièges artisanaux fait maison, avec de quoi non pas causer quelques bleus rigolos aux malheureux qui tombent dedans, mais largement de quoi les tuer plusieurs fois de suite dans d'atroces souffrances.

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En 26 ans, plus d'un éxégète s'est cassé les dents sur ce classique écrit par John Hughes. Est-ce qu'il s'agit d'un Christmas Story moderne ? D'un Die Hard pour enfants ? Proposons une autre solution : Maman, j'ai raté l'avion est le prequel officieux de Saw.


Maculay Culkin est à la recherche de l'esprit de Noël. C'est à dire, passer un moment convivial en famille, partager de la générosité, donner et recevoir. Mais une fois débarrassé de sa famille, il doit s'en trouver une de substitution, d'où les Casseurs Flotteurs en oncles de remplacement. Quand au plaisir de la générosité, il se trouvera dans la douleur. En douleur pur. Maman, j'ai raté l'avion est donc le premier film de Noël tous publics sadomasochiste.

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Au menu du réveillon, un vrai régal pour amateurs de torture-porn pour les pauvres cambrioleurs qui passaient par là :


— Coup de carabine à plomb tiré à bout portant dans les parties génitales, puis dans le front.


— Verglas posé sur les escaliers dehors, pour descendre les marches plus vite et sur le nez.


— Fer a repasser jeté d'un étage directement sur le visage, traumatisme crânien assuré avec probables perte d'une bonne partie des fonctions motrices ainsi que de la moitié des consonnes de l'alphabet. Le fer était bien évidemment allumé et chaud brûlant, sinon c'est pas drôle.


— Poignée de porte chauffée a blanc, provoquant une brûlure au second degré et la perte de la main droite.


— Marches d'escaliers de la cave recouvertes de goudron obligeant à marcher pieds nus jusqu'à marcher sur un clou en y enfonçant toute la chair du pied, ce qui fait en plus tomber en arrière la victime et lui impose de recommencer son ascension de zéro. Là on passe carrément de sadique à cruel.


— Chalumeau transformé en lance-flammes dirigé sur le crâne de la victime, brûlé au 3ème degré. Là normalement, une greffe de peau s'impose sous peine de se faire traiter de Freddy Krueger par tous les cool kids les Noël suivants. Sales gosses.


— Boules de Noël éclatées dispersés au sol juste à l'entrée d'une fenêtre laissée suspicieusement ouverte. Le pauvre homme qui entrera à pieds joints connaîtra alors la jouissance du footing sur verre pillé Lego, puissance 1000.


— Seaux de peintures en métal jetés à pleine vitesse dans le visage. Ce coup-là peut a lui seul briser instantanément la nuque de la victime et le rendre tétraplégique ou le tuer.


— Tarantule jetée au visage. Sa morsure peut plonger la victime dans un état de léthargie voire à la mort, qui, à ce stade de la compétition, serait une douce délivrance.


— Et enfin, coups de pelle dans le nez en guise de suppositoire final pour envoyer tout le monde au dodo.


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Mais le jeu ne s'arrête pas là pour Kevin. 2 ans plus tard, le voilà « Lost in New York » avec Maman, j'ai encore raté l'avion ! Et pour se perdre à New-York, il faut le vouloir, d'autant plus quand un président des Etats-Unis aussi sadique que toi t'indique le chemin. Non, il est pas perdu le Kevin, il a juste trouvé un terrain de jeu plus ambitieux : une grande maison en travaux abandonnée, qui se prêtera parfaitement à son chef d'oeuvre, un palais dédié à la souffrance. Plus sadique encore, il s'en reprend à ses premières victimes, les Casseurs Flotteurs, inexplicablement et miraculeusement toujours vivants après avoir vécu presque autant de torture en une nuit que bien des spectateurs de Touche pas à mon poste en 7 ans.

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Mais Marvin et Harry, tel les Sisyphe du sadomasochisme, en reprennent volontiers pour un tour, qui aura de quoi donner des leçons de cruauté à la trilogie Human Centipede, avec :


— Briques lancés du toit en pleine poire, assez pour arracher la moitié du visage, juste pour s'échauffer un peu.


— Agrafes projetés dans les parties génitales, le rectum et le nez, le tiercé gagnant des fêtes de fin d'année, c'est connu.


— Echelle glissante à 3 mètres du sol provoquant une chute forcée sur le bitume.


— Trou dans le plancher faisant atterrir tête la première au sous-sol, environ 6 mètres plus bas, largement suffisant pour fracasser 80 % des os de la victime et la tuer d'un coup.


— Sac d'outils en métaux s'ouvrant sur la tête de la victime pour arracher et esquinter les derniers morceaux de chair encore intacts jusque-là.


— Etagère s'effondrant sur la victime, étagère d'ailleurs remplies de seaux de peintures qui se déverseront directement dans chaque orifice de la victime et dont la lourde toxicité devrait permettre de développer un lourd saturnisme ou la capacité de sentir ses yeux se liquéfier avant de mourir en hurlant.


— Electrocution à 3000 volts, soit autant qu'une chaise électrique, provoquant la brûlure et carbonisation de tous les organes internes ainsi qu'un arrêt cardiaque, tuant net n'importe quel être humain à part Mickey Rourke.


— Le retour du chalumeau sur le crâne, accompagné cette fois d'une variante radicalement plus violente : la victime n'a aucun autre liquide pour calmer sa douleur que l'eau des toilettes. Sauf que l'eau des toilettes a été remplacé par du liquide inflammable. En plongeant la tête dans les toilettes, la victime subit, en plus de l'humiliation, la désintégration subite par explosion chimique de tout tissu sur sa tête jusqu'au squelette. Cela revient à regarder un lancement de fusée en restant dehors, juste en dessous de la fusée.


— Un sac de 100 kilos tombant sur la tête, faisant joindre à une vitesse remarquable le haut du front au bas du menton tout en compressant ce qu'il y'a entre les deux. Cela permet de ressentir ce qu'éprouve une orange passant du fruit à l'état liquide.


— En lieu et place des seaux de peinture jetés du haut des escaliers, un poteau de métal lancée à pleine vitesse dans le ventre (explosant au passage foie, reins et organes divers) et faisant projeter la victime dans le trou du plancher vu auparavant, créant une chute cette fois de plus de 10 mètres, assurant aux os de connaître le même destin qu'un vase en céramique qui tomberait du haut de la Tour Eiffel. En cerise sur le gâteau, pour les plus gourmands, le poteau de métal accompagne la victime dans la chute pour finir de l'écraser.


— Et pour finir en beauté, un double-piège impressionnant de machiavélisme : les victimes tentent de sauver ce qui leur reste de vie en s'échappant par une corde, corde recouverte de kérosène. Une fois allumée avec une simple allumette, les victimes n'ont d'autre choix pour ne pas finir brûlés à vif, que de lâcher immédiatement la corde, tomber de 3 étages (une chute mortelle pour beaucoup) et atterrir dans du vernis à bois. Pourquoi du vernis à bois ? Parce que juste à la fin, quand ils croient s'en tirer vivants, les victimes se font jeter dessus des graines qui s'accrochent au vernis. Des graines pour oiseaux. Ils sont alors assaillis de milliers de pigeons venant les déchiqueter, lambeau de chair par lambeau de chair dans une agonie aussi lente que spectaculaire.


Ce niveau d'horreur et de violence, plus coutumier des Hellraiser que des films de Chris Colombus, nous rappelle donc à sa manière l'esprit de Noël. Donner et recevoir. Jusqu'à ce que mort s'ensuive.


Et après tout, qu'est ce que Noël si ce n'est des adultes torturés par des enfants ?


Joyeuses fêtes à tous.


Maxime Solito